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« Monarchiste mais pas courtisan »


José Reboredo est convaincu que la monarchie est synonyme de stabilité et progrès démocratique.




Même la déroute de l’équipe d’Espagne dans son entrée en coupe du monde de football ne fait pas perdre à José Reboredo sa bonne humeur. Cet étudiant en pharmacie, alors âgé de 26 ans, raconte qu’après l’abdication du roi, il n’a pas hésité une seconde à s’associer à l’initiative “Obtenons un million pour défendre la monarchie”, lancée la semaine dernière sur Facebook.

Une jeunesse qui soutient le roi

“Il y a en ce moment un débat très intéressant: il y a des gens contre et d’autres en faveur de la monarchie. Nous, nous appartenons à une jeunesse heureuse, qui souhaite continuer avec le modèle actuel en soutenant le roi et la démocratie”, explique-t-il en montrant fièrement le nombre de fans obtenus (plus de 20 000 adeptes en une semaine). “La paix et le progrès démocratique sont représentés par la monarchie. C’est pour cela que les jeunes espagnols la soutiennent”, dit-il. 



S’il admet que les scandales ont fait beaucoup de mal à l’institution, il rappelle le rôle joué par le roi Juan Carlos lors de la transition démocratique de l’Espagne au lendemain de la mort du dictateur Franco puis lors de la tentative du coup d’état militaire le 23 février 1981, un rôle, qui selon lui “n’est pas suffisamment reconnu par les espagnols”. “Le roi est une personne neutre, qui représente tous les espagnols. Il n’appartient à aucun parti et aucun mouvement social. Il est simplement né pour mettre sa vie au service de l’Espagne”, souligne-t-il. Pour lui, les bonnes relations du roi avec les monarchies européennes, les chefs d’état garantissent à l’Espagne sa stabilité et aident les entreprises espagnoles à exporter.

 


Une famille royale plus proche du peuple


José se dit prêt à parler avec ceux qui ne sont pas d’accord avec lui. “Nous sommes monarchistes mais pas courtisans”, assure-t-il. Il pense d’ailleurs que le mariage de Felipe avec Laetitia, ancienne journaliste issue d’une famille modeste, “a permis à la Maison Royale à être plus proche du peuple. Ca c’est le signe de la modernité de la Couronne“. 

Il interprète la succession de Juan Carlos par son fils Felipe comme une “regénération de l’institution mais pas du système”. “Nous changeons de roi en amorcant une nouvelle époque porteuse d’espoirs, synonyme de démocratie stable à vocation européenne”, affirme-t-il 

 


Pour en savoir plus, lire: Les espagnols divisés sur la question de la Monarchie – Juin 2014